Journée thématique « La mobilité, acte de (re) dynamisation du territoire : quel design ? »

Les nouvelles Journées thématiques de l’association Trans.Cité se sont tenues les 16 et 17 mai derniers, à Saint-Etienne. A l’invitation de Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne, et président de Saint-Etienne Métropole une centaine d’élus et d’acteurs des transports publics ont travaillé sur les conditions de la réalisation d’une mobilité intermodale efficiente, au plus près d’usages et d’attentes aux injonctions parfois contradictoires. 

Face à l’accroissement de la part modale de la voiture, Saint-Etienne a décidé de faire du tramway « un accélérateur et un catalyseur de sa refonte urbaine autour de l’extension de la 3e ligne de tramway », précisent Gaël Perdriau, ainsi que Luc François, conseiller métropolitain en charge de la mobilité durable à la Métropole. 

Ici comme ailleurs, l’enjeu est de trouver la bonne échelle territoriale qu’il s’agisse des « grandes échelles » (Région, pôle métropolitain, syndicat mixte…) ou des « échelles de proximité » voire d’ultra-proximité (ville, centre-ville, périurbain, rural…). « Cela permettra de réduire les fractures territoriales et sociales, de remettre de la continuité de services entre zones denses et zones peu denses, de réconcilier la France des centres-villes et celle des périphéries », explique Thierry Mallet, président de Transdev. 

En outre, Thierry Mandon, ancien ministre et directeur général de la Cité du Design, le sociologue Pierre Veltz et l’anthropologue urbaine Sonia Lavadinho sont venus apporter leur regard décalé et leur « pas de côté » sur la mobilité en démontrant l’intérêt d’intégrer des points de vue et des expertises nouvelles sur ces questions. En effet, une mobilité construite et portée par des acteurs aux compétences complémentaires contribue à l’aménagement des grands territoires avec une offre coordonnée sur de nouveaux périmètres comme :

• A Lamballe Terre et Mer, avec la gestion de 4 pôles territoriaux et non plus sur la seule ville-centre ;
• Dans la Vallée de l’Ariège, grâce au Plan Déplacements qui remet à plat les pratiques de mobilité en ruralité ;
• Dans l’aire métropolitaine lyonnaise, avec un travail par corridor et par bassin autour des axes ferroviaires ;
• Autour du projet de la Vallée de la Seine, où 5 agences d’urbanisme « recollent » les morceaux des anciennes Régions Basse et Haute Normandie, et à mieux coordonner les déplacements du quotidien avec l’Ile de France.

Elle favorise aussi l’aménagement des espaces urbains comme : 

• A Montpellier, où le tramway redonne de l’unité à la ville tout en revitalisant le centre-ville ;
• A Roanne, qui tire parti en tant que « 10e arrondissement lyonnais » de l’attractivité de l’aire métropolitaine dans laquelle elle se situe ; 
• A Dieppe, qui maintient et construit des équipements autour du quartier gare pour un centre-ville attractif ; 
• A Grenoble où le concept de « métropole apaisée » fédère une quarantaine de communes passées au 30 km/h.

« Derrière l’émergence de ces nouveaux systèmes de mobilité, se profilent également de nouvelles gouvernances et de nouveaux modes de coopération à l’heure où, la Loi d’Orientation des Mobilités réintroduit, pour les bassins de mobilité qui devront épouser le territoire national, les contrats opérationnels de mobilité obligeant ainsi à une coordination intelligente des mobilités sur le bon périmètre d’usage », conclut Daniel Fidelin, président de Trans.Cité, vice-président de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole et maire de Montivilliers.

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